« Green Card / قرعة دمريكان », premier long-métrage du réalisateur marocain Hicham Regragui, est sur grand écran dès le 18 mai 2022 au Maroc. Cette comédie familiale raconte l’histoire de deux amis inséparables, Ladib et Habib. Ils rêvent d’une vie bien meilleure et décident de participer à la loterie pour aller vivre aux États-Unis. Ils se font la promesse de rester fidèles à leur pacte, “partir ensemble ou rester ensemble”. Sauf que le destin décide autrement : Labib décroche la loterie, mais pas Habib. Ce dernier voit son rêve américain se briser. Mais son ami Labib à une idée : Il lui propose de se déguiser en femme, pour qu’il puisse l’emmener avec lui en tant que “conjointe’…La suite des événements les mène vers des péripéties et des rebondissements comiques et inouïs.
« Green Card / قرعة دمريكان » réunit tous les ingrédients pour offrir au public un grand moment de divertissement. Faisant rire et émouvoir à la fois, le film soulève plusieurs réflexions pour dénoncer les travers d’une société, où la majorité des jeunes partagent un sentiment lié à la frustration et l’exclusion. Désespérés, Habib et Labib aspirent à une vie meilleure en foulant un jour le sol américain. Leur désir de poursuivre leur rêve s’alimente de difficultés économiques, sociales, de jugements extérieurs et de l’absurdité de la situation. Habib accepte de se déguiser pour fuir une société contraire à ses aspirations profondes, et pour parvenir à réaliser son rêve, devenir une star de la chanson. Mais encore, il devient sensibilisé au sort de l’autre genre qui, vivant dans une société dominée par le masculin, est régulièrement harcelée, voire violentée par l’autre, dans la rue, dans les transports….
Le film met en avant la motivation narrative du réalisateur pour le déguisement de genre. C’est même l’intrigue centrale du scénario qui va générer une variété de situations amusantes.
« Green Card / قرعة دمريكان » adhère ainsi aux conventions de la comédie de cross-dressing (acteurs interprétant des personnages féminins) ; Un style incontournable naissant dès les débuts des années 1900, avec les films muets, en passant par les chefs d’œuvres de Chaplin “A Woman” (1915), de Stan Laurel « That’s my Wife » (1929), de Billy Wilder “Some Like it hot” (1959), ou encore des comédies égyptiennes des années 50 avec les exceptionnels Ismail Yassine, Abdel Moneim Ibrahim, ou plus récemment Mohamed Henedi.